samedi 21 juin 2014

A flots.


Des fois - tout le temps, en fait - je pense à une fessée. Sévère. Dure. Violente et aimante. Bref, la routine. 

Mais voilà, quand j'y pense très fort, ça coule. 

Non, pas que là ! Voyons.

Sur mes joues. 

Les larmes sortent de mes yeux, toutes rapides et salées. 

Ca déborde parce que je développe mon pouvoir à devenir une boîte à émotions, des plus simples aux plus complexes. Pas de problème pour les exprimer, pourtant. Mais rien à faire, même en mettant des mots dessus, en les sublimant par tous les moyens, en les regardant en face, ces émotions-là s'accrochent comme une petite bernique à son rocher. 

Une des facultés de me retrouver face au réel, à un regard et une main autoritaire est alors de faire sortir tout ça. 

L'espace à la fois fragile et pourtant tendre et sécuritaire dans lequel je me trouve m'aident à balancer mon cri à la terre. La douleur physique transforme celle que je n'arrive pas à sortir de moi, la rend concrète.



Les larmes arrosent cette terre.

Et, alors, ensuite, de belles choses poussent de ce jardin. Me rendent plus fortes, en nettoyant les angoisses, les culpabilités, les peurs de l'abandon, les frustrations.

Donc, quand j'y pense, à cette correction dont j'ai besoin, ça coule. 

Heureusement, ça ne coule pas que sur mes joues, car mon dodu petit corps est fait d'un savant équilibre entre les jeunes précipices et le plaisir, le pur, de vivre ce dont j'ai exactement envie. 

Ca coule partout, donc. 

(Encore un post semi-compréhensible, promis les récits fleuris reviennent bientôt ! 
Ne vous inquiétez pas.)